[FR] Déclaration à la presse du président Charles Michel suite à la réunion à Berlin avec le chancelier fédéral Olaf Scholz
Merci beaucoup, je souhaite remercier le chancelier, cher Olaf (Scholz), pour ton accueil et pour l’occasion de travailler ensemble afin de préparer les grands sujets qui vont se retrouver dans les prochaines semaines et les prochains mois sur la table de l’Union européenne et sur la table du Conseil européen.
Alors bien entendu, sur la situation en Ukraine, nous réaffirmons notre mobilisation afin de continuer à soutenir l’Ukraine dans toutes les dimensions: soutien militaire, soutien humanitaire, soutien politique et également soutien financier, comme cela a été indiqué, avec les progrès qu’on est en train de réaliser pour mettre en œuvre les engagements qui avaient été pris avant l’été en termes de soutien macrofinancier pour l’Ukraine.
Et puis le deuxième axe porte sur la mise en œuvre de moyens de sanctions afin de faire pression sur le Kremlin et afin de donner l’indication que l’Union européenne est unie pour combattre cet acte qui est contraire au droit international, cette violation flagrante du droit international que représentent cette agression et cette invasion non provoquées et non justifiées.
Cette situation entraîne des conséquences: des conséquences directes sur le plan énergétique et des conséquences probablement également sur le plan économique et social, c’est la raison pour laquelle nous avons eu l’occasion d’évoquer non seulement les différents leviers qui peuvent être mobilisés sur le plan européen et sur le plan national afin de tenter de rencontrer ce défi et cette pression à laquelle nous sommes soumis.
Il y a trois points, sur le terrain énergétique, que l’on doit prendre en considération. D’une part, on doit encourager les réductions de consommation d’énergie, la Commission a fait des propositions sur le sujet et les États Membres, individuellement, prennent des initiatives concrètes et tangibles.
Deuxième élément, nous agissons pour garantir autant que possible l’approvisionnement partout au sein de l’Union européenne, de ressources énergétiques qui sont nécessaires pour nos citoyens, pour nos familles et pour nos entreprises.
Et puis, troisième élément, nous devons agir autant qu’il est possible sur le terrain des prix. Ce n’est pas simple. C’est un sujet qui est complexe. Et en ce moment même, les ministres européens de l’énergie sont réunis pour discuter autour des propositions émises par la Commission ou autour des propositions émises par certains États Membres en lien avec cet important sujet.
Et puis nous avons eu l’occasion également de discuter de l’Europe du futur. J’ai salué le discours qui a été exprimé par le chancelier à Prague, qui dessine la manière dont le chancelier et le gouvernement allemand voient l’avenir de l’Europe. Nous soutenons effectivement ce processus d’élargissement. Des pas importants ont été faits il y a quelques semaines, c’était au début de l’été, et nous devons effectivement, comme cela a été indiqué par le chancelier, travailler en parallèle sur les processus de modernisation, d’adaptation de nos modes de décision pour faire en sorte que cette Europe soit souveraine et opérationnelle.
Vous le voyez, plus que jamais, nous mesurons bien que l’Europe a besoin d’unité, de solidarité, de souveraineté également. L’Europe a aussi besoin de porter une voix dans le monde, cela a été indiqué. Et c’est le sens du pas en avant qui sera réalisé à la suite des débats qui ont eu lieu au Conseil européen avant l’été, avec la première réunion de la Communauté politique européenne qui aura lieu en marge du Conseil européen de Prague, qui sera l’occasion pour les leaders au départ du Conseil européen d’être engagés avec des pays qui partagent le continent européen et qui partagent l’ambition de traiter ensemble un certain nombre de sujets. Il s’agit d’une plateforme politique pour favoriser l’échange, le dialogue, la compréhension mutuelle qui aura vocation à se réunir 1 à 2 fois par an au niveau des chefs d’État et de gouvernement. Je vous remercie.