(Français) L’UE a besoin de plus de fonds pour les emplois et les jeunes en 2017 pour honorer ses engagements, estiment les députés

La commission des budgets a demandé plus de fonds, lors d’un vote mardi, pour aider les jeunes à trouver un emploi, stimuler la croissance économique et aider les pays tiers en vue d’atténuer la crise de la migration. Les députés avaient auparavant annulé toutes les réductions au projet de budget de l’UE pour 2017 proposées par le Conseil.

Une partie des fonds supplémentaires devrait être financée par le biais de nouveaux crédits à obtenir à travers la révision à mi-parcours en cours du cadre financier pluriannuel (CFP)

Pour plus de détails sur les chiffres du budget et plus d’infos, veuillez consulter le tableau d’ensemble, le projet de résolution et le communiqué de presse sur les votes (28/09/2016).

“L’Europe doit voir grand à propos de grands problèmes. Par conséquent, nous avons renforcé les lignes budgétaires pour soutenir les emplois et la croissance et annulé les coupes faites par les Etats membres, qui ont agi contre leurs propres priorités”, a déclaré le rapporteur en charge, Jens Geier (S&D, DE) après le vote. Le projet de résolution sur la position du Parlement à propos du budget de l’UE pour 2017 a été approuvé par 29 voix en faveur, 7 contre, avec une abstention.

Jeunesse, croissance et emploi

Les députés ont ajouté 1,5 milliard d’euros en crédits d’engagement à l’Initiative pour l’emploi des jeunes afin d’aider les plus jeunes désespérément à la recherche d’un emploi.

Ils ont aussi décidé de rétablir pleinement les budgets initiaux de la Connecting Europe Facility (CEF), qui finance des projets d’infrastructure, et du programme Horizon 2020, qui soutient des projets de recherche. Les deux programmes ont fait face à des coupes budgétaires dans le cadre de mesures visant à aider à financer la contribution européenne au Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI). Les engagements additionnels correspondants se montent à 1,24 milliard d’euros au-dessus du projet de budget proposé.

Ces fonds supplémentaires devraient être obtenus grâce à la révision à mi-parcours du budget à long terme de l’Union européenne (ou cadre financier pluriannuel, CFP), ont-ils dit.

Les députés ont également augmenté les budgets d’autres programmes dont COSME, Progress, Marie Curie, le Conseil européen de la recherche, Eures et Erasmus+.

Crises des réfugiés et de la migration

Le financement de l’accord UE- Turquie sur les réfugiés et d’autres fonds ou instruments ad-hoc ne devraient pas se faire au détriment de l’action extérieure existante de l’Union, y compris de sa politique de développement, ont dit les députés. Ils “s’interrogent fortement” quant à savoir si les fonds pour des projets dans les pays tiers sont suffisants, en particulier considérant les crises actuelles des réfugiés et de la migration.

Les députés ont, par conséquent, décidé d’annuler toutes les coupes du Conseil dans ce domaine (Titre 4, “Global Europe”), et aussi de rétablir les niveaux de 2016 pour les lignes méditerranéennes de l’instrument européen de voisinage (IEV) et pour l’aide humanitaire. Ils ont également réduit les coupes faites par la Commission européenne dans l’Instrument de coopération au développement (ICD) et l’Instrument contribuant à la stabilité et à la paix (ICSP).

En conséquence, ils ont augmenté le niveau des crédits d’engagement pour cette rubrique de 497.900.000 euros et de 495.100.000 euros en crédits de paiement au-dessus du projet de budget proposé.

Agriculture

Les membres de la commission des budgets ont décidé d’exprimer leur “fort soutien” au secteur agricole européen et ont augmenté les crédits de 600 millions d’euros au-dessus du projet de budget, pour lutter contre les effets de la crise du secteur laitier et les effets de l’embargo russe sur le secteur du lait.

Prochaines étapes

Le Parlement dans son ensemble se prononcera le 26 octobre sur un projet de budget d’un montant de 161,8 milliards d’euros en engagements, 4,13 milliards d’euros en plus que la proposition initiale de la Commission. En ce qui concerne les paiements, les députés de la commission des budgets les ont fixés à 136,8 milliards d’euros (proposition initiale de la Commission: 134,9 milliards d’euros en paiements).

Le vote en plénière lancera le début de trois semaines de négociations “de conciliation” avec le Conseil, dans le but de parvenir à un accord entre les deux institutions à temps pour que le budget de l’année prochaine puisse être voté par le Parlement et signé par son Président en décembre.