Remarks by President Charles Michel at the World Leaders Climate Action summit in Baku

Le monde est sur le fil du rasoir : guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, guerre à Gaza et crise tragique au Proche-Orient, guerres civiles au Soudan. Ces conflits et de nombreux autres entraînent des désastres humanitaires pour les populations civiles et polarisent nos sociétés partout dans le monde. L’impérialisme violent, la vengeance éternelle et le châtiment collectif sont des poisons qui nous mettent tous en danger. L’Union européenne croit profondément dans un monde et un ordre fondés sur des règles, la force de la loi et pas la loi de la force, la force des règles qui doivent être décidées ensemble.

Chaque semaine, quelque part dans le monde, nous faisons face aux conséquences dévastatrices des changements climatiques. Cette menace climatique est existentielle pour l’espèce humaine et nous portons la responsabilité, nous, espèce humaine, de cette guerre contre la nature. Et c’est vrai, certains portent plus que d’autres cette responsabilité, les pays dits développés. C’est’ ainsi que les accords de Paris doivent constituer notre traité de paix avec la nature. Le principe de coopération doit être le mode de mise en œuvre de cet accord. Courage et pas procrastination, solidarité plutôt qu’égoïsme, ambition plutôt que renoncement, choisir l’instinct de survie plutôt que le suicide collectif.

Vous pouvez compter sur l’Union européenne. Nous sommes au rendez-vous du financement : 31 milliards de dollars dans le cadre de la promesse des 100 milliards, c’est plus que la part équitable de l’Union européenne et nous encourageons tous nos collègues à suivre cet exemple, y compris les pays du G7 et des économies émergentes. Nous insistons sur la nécessité d’inclure une base plus large et nous pensons qu’il faut élargir le nombre des contributeurs, en tant que condition préalable pour réaliser un nouvel objectif ambitieux. Nous soutenons une approche à plusieurs niveaux. Nous croyons à la tarification carbone en tant que puissant levier et nous croyons également que le commerce international et les banques de développement doivent être mobilisés pour respecter cet accord.

L’Euro est la monnaie du climat. L’Euro est la monnaie du financement par des obligations vertes, et plus d’un tiers d’entre elles sont émises en euros. Nous sommes déterminés à soutenir les pays en développement, nous le faisons au moyen des partenariats pour une transition énergétique juste avec, notamment, l’Afrique du Sud, l’Indonésie et d’autres pays que nous soutenons.

Il y a quelques semaines, à New York, et je conclus, nous avons déjoué les pronostics pessimistes en concluant un accord : le Pacte pour le futur. Dans ce moment sombre pour l’ordre multilatéral fondé sur des règles, ce pacte offre un peu de lumière. Je forme le vœu que cette COP soit celle de la confiance, de la ténacité et des actes qui se joignent aux paroles. Vous pouvez compter sur l’Union européenne. Je vous remercie.