Report by President Charles Michel at the European Parliament on the Special European Council of 1-2 October 2020
We want a stronger Europe, to shape a better world. Less dependence, more influence. That’s why our last European Council focused on strengthening Europe. Both within our borders, and beyond our borders. We discussed how to reinforce our common house — strategic autonomy and open economies are the centrepiece. We also addressed major foreign affairs issues and took key decisions.
We had a comprehensive debate on the situation in the Eastern Mediterranean and our relationship with Turkey. A more stable and predictable Eastern Mediterranean region is in our strategic interest. And we are united towards Turkey. We have agreed on a two-track approach: firmness and readiness to engage.
EU solidarity with Cyprus and Greece is unwavering. Sovereignty and sovereign rights must be respected. We welcomed the start of a confidence building dialogue between Greece and Turkey. We strongly condemn violations of the sovereign rights of the Republic of Cyprus. More steps are needed in that direction.
We call on Turkey to accept the invitation by Cyprus to engage in dialogue to settle all maritime-related disputes. And we support the speedy resumption of UN-led negotiations and remain fully committed to a comprehensive settlement of the Cyprus problem within the UN framework.
Many issues need to be discussed, like the sharing of revenue from hydrocarbons. In case of renewed unilateral actions or provocations in breach of international law, we will use all the instruments at our disposal to defend our interests and those of our Member States. But of course, our preference is to engage in a positive EU-Turkey agenda with a focus on, for instance: the modernisation of the Customs Union and trade facilitation, people to people contacts, High level dialogues and continued cooperation on migration issues.
It’s not only about Turkey. There are conflicts, disputes and many overlapping challenges across the Eastern Mediterranean. That’s why I have proposed a Multilateral Conference on the Eastern Mediterranean. And we call for a Multilateral Conference on the Eastern Mediterranean and invite the High Representative to engage in talks about its organisation. This Conference could address issues that need multilateral solutions, including maritime delimitation, security, energy, migration and economic cooperation.
On Belarus, our goals are clear: first, to end the repression and the violence against the opposition and the population. Second, to allow the people of Belarus to decide on their future without interference. This means an inclusive national dialogue, which could be facilitated by the OSCE. And those responsible for the violence must be held to account. We therefore took the decision on sanctions, which was immediately implemented.
We condemn the assassination attempt on Alexei Navalny with a military chemical nerve agent. And we call on the Russian authorities to fully cooperate with the OPCW to ensure an impartial international investigation to bring those responsible to justice. We will revert to this issue in two weeks.
Concerning Nagorno-Karabakh, we call for a cessation of hostilities and the resumption of peaceful negotiations. External interference, military in particular, is unacceptable
We now have a clear strategy towards China. We want to remain engaged with China. China is a major partner in addressing global challenges, like climate change and Covid-19. We welcome China’s recent commitment to carbon neutrality by 2060. We have encouraged China to take this path. China is also a key trading partner but we want a more balanced relationship, with a level playing field, and greater reciprocity. We expect our negotiations on an Investment Agreement to conclude successfully by the end of this year. On human rights, we will not paper over our differences. Especially the rights of minorities and the rule of law, like in Hong Kong.
Mesdames et messieurs, ce Conseil européen a été aussi l’occasion de traiter de la question de l’autonomie stratégique de l’Union européenne en lien avec une économie ouverte.
Cela a été l’occasion d’affirmer notre ambition de travailler ensemble non seulement pour réparer le marché intérieur, abîmé par la crise COVID-19, mais surtout pour améliorer le fonctionnement du marché intérieur, qui est une valeur centrale au cœur du projet européen.
Ce fut l’occasion d’affirmer des orientations fortes et ambitieuses sur le terrain digital, après l’avoir déjà fait sur le terrain climatique. Ces deux transitions majeures sont des leviers fondamentaux pour réussir la transformation du projet économique social sur le plan européen.
Nous voulons être un leader digital. Nous voulons accélérer les transformations nécessaires. Ce qui suppose d’investir et de nous doter des moyens, notamment au travers de la capacité régulatrice inspirée par nos valeurs fondamentales.
Il n’est pas seulement question d’économie. Il est aussi question de valeurs et du type de modèle digital que nous voulons. Et c’est la raison pour laquelle nous sommes totalement convaincus qu’être plus résilient, être plus en situation d’orienter notre propre destin en lien avec notre engagement pour le multilatéralisme et pour l’économie ouverte, notre ambition d’une Europe plus forte pour un monde plus juste et pour un monde plus engagé, est le chemin auquel nous croyons.
Nous avons eu l’occasion aussi d’aborder la question du COVID-19 et la nécessaire amélioration de la coopération entre les États membres. Parce que nous constatons effectivement, qu’il s’agisse de la question du test, de la question des règles sur les voyages, les quarantaines, qu’il y a un espace pour améliorer la coopération et la coordination entre les États membres. On a prévu de revenir régulièrement sur ce sujet, et de demander tant à la Commission qu’aux Etats membres au travers du Conseil de l’Union européenne, d’être extrêmement engagés.
La question des vaccins a également été abordée. Ce fut l’occasion pour la Commission de présenter un état des lieux précis de l’état d’avancement des décisions prises afin de garantir, lorsque des vaccins sont disponibles, qu’ils puissent être disponibles de manière juste, équitable en Europe. Et que la question de la distribution, la question des priorités, puisse également faire l’objet de clarification entre nous, afin que l’on puisse totalement assumer notre responsabilité sur le plan international. Considérons que ce vaccin est un bien commun. Parce que ce défi est un défi global et qu’il ne s’agit pas simplement de s’en sortir seuls, comme Union européenne. Nous devons aussi soutenir nos partenaires pour progresser sur ce sujet-là.
Enfin, un dernier mot. Nous sommes dans un processus démocratique institutionnel. Faire en sorte que pour les prochaines années, au travers du prochain budget pluriannuel et au travers de ce fond de relance exceptionnel et la capacité pour l’Union européenne comme entité politique et démocratique de disposer des moyens nécessaires pour agir pour implémenter ce en quoi nous croyons, nous allons de bonne foi continuer dans le dialogue, dans le respect mutuel, à travailler, à négocier avec vous le Parlement. Afin qu’on soit en mesure, je l’espère le plus vite possible, de dégager des décisions, de dégager des solutions, d’aller de l’avant et d’être en mesure d’assumer nos responsabilités et de rencontrer les attentes des 450 millions de citoyens européens et les attentes ailleurs dans le monde de ceux qui croient que ce projet européen est une valeur ajoutée, nécessaire, utile.
Voilà, monsieur le Président, chers collègues, les messages que je veux vous adresser aujourd’hui à la suite du dernier Conseil européen.