Nous sommes heureux de vous inviter au débat organisé par PubAffairs Bruxelles et la Représentation Permanente de l’Organisation Internationale de la Francophonie auprès de l’UE avec nos orateurs:
- SEM Abdellahi Kebd, Ambassadeur, Mission de la Mauritanie auprès de l’UE,
- M. Pierre-Yves Boissy, Gestionnaire des politiques, Coordinateur pour la stratégie et le Fond fiduciaire pour le Sahel, Service européen pour l’action extérieure, SEAE/EEAS,
- M. Mark Stalmans, Chef de secteur – Sahel, Chargé d’aide et de coopération internationales, Commission européenne, DG DEVCO et
- M. Jeremy Lester, Président du Conseil d’Administration de Saferworld.
M. Stéphane Lopez, Ambassadeur, Représentant de l’Organisation Internationale de la Francophonie auprès de l’UE, tiendra un discours d’introduction.
Le débat sera modéré par M. Philippe Darmuzey, Directeur Honoraire, Commission européenne.
À propos du débat
La région du Sahel doit faire face à plusieurs phénomènes qui la rendent vulnérable et qui sont notamment à l’origine d’une crise multidimensionnelle sans précédent. Plusieurs observateurs européens et internationaux ont d’ailleurs affirmé qu’elle est parmi les zones de la planète les plus négligées et les plus conflictuelles. Affectée plus que toutes autres régions de l’Afrique par le changement climatique et une croissance rapide de population, le Sahel a récemment connu, selon les termes de la Commission européenne, une «résurgence et une propagation des conflits qui, conjuguées aux effets durables des précipitations irrégulières et des prix élevés des denrées alimentaires, continuent de menacer la vie de millions de personnes». La situation sécuritaire s’est particulièrement détériorée, ces derniers temps, à cause des attaques de groupes armés qui se sont multipliées, notamment au Burkina Faso, au Mali et au Niger, ayant fait de nombreuses victimes chez les forces de défense et de sécurité et les populations civiles.
Pour faire face à ces multiples facteurs de crise, les pays de la région ont essayé d’apporter des réponses individuellement, mais aussi collectivement, avec la mise en place de la force multinationale du G5 Sahel. Ils sont soutenus, en cela, par leurs partenaires bilatéraux comme la France et l’Allemagne, qui travaillent actuellement à la mise en place d’une nouvelle initiative, le Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel (P3S), après l’Alliance pour le Sahel qui ne semble pas avoir connu le succès escompté. Toutefois, les stratégies appliquées par les États sahéliens sont loin d’être à la hauteur des défis en raison de plusieurs contraintes liées, notamment, à des problèmes de gouvernance, au manque criard de moyens financiers pour investir dans le développement et à la faiblesse structurelle des systèmes de sécurité.
Afin d’appuyer les efforts déployés par les pays concernés, l’Union européenne a pris plusieurs mesures depuis 2011, mettant en lumière l’interdépendance entre développement et sécurité, ainsi que la nécessité d’adopter d’une approche intégrée faisant converger différents instruments de politique extérieure vers des objectifs communs, à laquelle doit s’ajouter une coopération plus étroite avec les pays concernés. Dans ce contexte, en 2014, l’Union européenne a établi un partenariat avec le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger (pays qui forment le « G5 Sahel ») afin d’accroître la coopération sécuritaire entre ces pays et de les aider à relever les défis majeurs auxquels ils sont confrontés. L’engagement de l’Union européenne a abouti à l’adoption d’un plan d’action régional en faveur du Sahel pour la période 2015-2020, dont les objectifs principaux sont la prévention de la violence et de la radicalisation, les actions en faveur de la jeunesse, la migration, la mobilité, la gestion des frontières et la lutte contre le trafic et le crime organisé transnational. Suite aux critiques sur la mise en œuvre du plan initial, les institutions européennes ont insisté sur le volet coopération du plan et ont recommandé l’inclusion des pays du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest afin d’augmenter son efficacité.
Nonobstant ces efforts, la région du Sahel reste une zone d’urgence humanitaire, la combinaison changement climatique et conflits ayant poussé 4,4 millions de personnes à se déplacer et mettant 10,45 millions de personnes dans une situation de précarité alimentaire, situation à laquelle l’UE a répondu récemment en décidant de dédier 152 millions d’euros à l’aide humanitaire. La proposition de la Commission Juncker concernant une nouvelle «Alliance Afrique-Europe » et, a fortiori, l’ambition de Mme Ursula von der Leyen qui souhaite que l’Europe devienne un acteur géopolitique plus important, interrogent sur la position de l’UE vis-à-vis du continent africain et du Sahel en particulier, non seulement en ce qui concerne la gestion des questions sécuritaires et des crises humanitaires, mais aussi vis-à-vis du changement climatique, de la sauvegarde du multilatéralisme et de la promotion du développement durable.
L’évènement commencera avec une réception à 19h00, suivie par un débat à 19h30.
Nous espérons avoir le plaisir de vous voir le 4 décembre à 19h00 dans les locaux de The Office, rue d’Arlon, 80, Bruxelles.
Cet évènements sera régis par la règle de Chatham House. Les participants sont libres d’utiliser les informations reçues, mais ni l’identité ni l’affiliation des participants ne peuvent être révélées. Pour cette raison, sauf autorisation expresse de PubAffairs Bruxelles, le tournage et/ou l’enregistrement des débats est strictement interdit.
A la fin de chaque débat, les participants sont invités à continuer la discussion autour d’un verre dans une ambiance conviviale.