Nous sommes heureux de vous inviter au débat organisé par PubAffairs Bruxelles et la Représentation Permanente de l’Organisation Internationale de la Francophonie auprès de l’UE sur la question du dialogue interculturel dans l’UE et ses perspectives pour le futur avec nos orateurs
- M.me Catherine Magnant, Conseillère, Culture et Créativité, Commission européenne,
- M. Élie Barnavi, Professeur à l’Université de Tel Aviv, titulaire du prix «Grand prix de la Francophonie de l’Académie française»,
- M. Alberto Alemanno, Professeur, Titulaire de la Chaire Jean Monnet en droit européen et régulation du risque,
- HEC, M.me Oriane Calligaro, Professeure, ESPOL Lille, professeure invitée au Collège de l’Europe et co-directrice de la revue “Politique européenne”,
- M. Renaud Denuit, Écrivain et Éditorialiste pour Agence Europe et
- M. Conny Reuter, Secrétaire Général, Solidar.
M. Stephane Lopez, Ambassadeur, Représentant de l’Organisation Internationale de la Francophonie auprès de l’UE, tiendra un discours d’introduction.
Le débat sera modéré par M.me Florence Autret, Correspondante de La Tribune à Bruxelles.
À propos du débat
Le dialogue interculturel peut être défini comme un processus sociétal qui consiste en un échange ouvert et respectueux entre des individus, groupes et organisations ayant des visions du monde différentes. En effet, à la différence du multiculturalisme qui privilégie la préservation de cultures distinctes, le dialogue interculturel vise à établir des liens et des points communs entre différentes personnes et communautés, tout en favorisant la compréhension et l’interaction. Si l’interculturalisme a été reconnu par les institutions européennes et internationales comme essentiel pour éviter les conflits, la marginalisation ou l’éloignement entre citoyens et pour favoriser la cohésion sociale, cette approche de la gestion de la diversité culturelle est souvent méconnue dans le débat public européen. Comme le «Livre blanc» sur le dialogue interculturel du Conseil de l‘Europe le souligne, «le dialogue interculturel peut servir plusieurs objectifs, dans le cadre de l’objectif primordial qui est de promouvoir le respect des droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit». Toutefois, le même texte relève que «les approches traditionnelles de la gestion de la diversité culturelle ne sont plus adaptées aux sociétés qui connaissent un niveau de diversité sans précédent et en constant développement».
L’absence de prise en compte des fortes divergences culturelles entre les États membres, au-delà de l’affirmation passive, et un peu convenue, de la maxime européenne: «Unité dans la diversité», et une politique culturelle parent pauvre de l’action communautaire, commencent à sérieusement poser problème. On peut légitimement se demander si cette situation n’est pas en grande partie à l’origine des différends communautaires, qui voient des affrontements entre les différents espaces culturels de l’Union européenne : Europe centrale et des Balkans, Europe hanséatique, Europe gréco-latine, dont les ressortissants ont des représentations très différentes de la dette, de l’immigration, etc., sources d’affrontement au Conseil. S’y ajoute le fait que les conséquences de la crise financière dans l’Union européenne ont accru l’animosité politique et sociale des peuples, alors que la progressive digitalisation de la société a augmenté la possibilité d’échanger et de diffuser les informations et les idées comme jamais auparavant.
Dans ce contexte, l’absence d’une prise en compte pensée de l’interculturalité européenne conduit à développer des perceptions stéréotypées et à établir un climat de méfiance et de tension parmi les Européens, ainsi qu’entre ces derniers et les citoyens du reste du monde. Si les Européens ne sont pas en mesure de se comprendre entre eux, on voit mal comment ils pourraient appréhender les peuples des autres continents. Sans surprise, le Livre blanc du Conseil de l’Europe remarque que « la disparition du dialogue au sein des sociétés et entre elles a pu, dans certains cas, offrir un terrain favorable à l’émergence et à l’exploitation par certains d’idées extrémistes».
L’évènement commencera avec une réception à 19h00, suivie par un débat à 19h30.
Nous espérons avoir le plaisir de vous voir le 18 Juin à 19h00 dans les locaux de The Office, rue d’Arlon, 80, Bruxelles.
Cet évènement sera régi par la règle de Chatham House. Les participants sont libres d’utiliser les informations reçues, mais ni l’identité ni l’affiliation des participants ne peuvent être révélées. Pour cette raison, sauf autorisation expresse de PubAffairs Bruxelles, le tournage et/ou l’enregistrement des débats est strictement interdit.
A la fin de chaque débat, les participants sont invités à continuer la discussion autour d’un verre dans une ambiance conviviale.